vendredi 26 avril 2024

Frank Ntilikina (Dallas Mavericks) : « Ça change de jouer dans une équipe qui joue le titre »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Peu utilisé la saison passée à New York, Frank Ntilikina quitté les Knicks où il évoluait depuis 2017 pour Dallas. A 23 ans, celui qui a longtemps été le Français le plus haut drafté (8ème en 2017) jusqu’à Killian Hayes (7ème en 2020) profite de chaque minute que lui octroie Jason Kidd dans une équipe sacrée en 2011 et qui reste sur deux éliminations au 1er tour.

Quel regard portez-vous sur votre première partie de saison à titre personnel ?

Je ne suis pas déçu. M’engager avec les Dallas Mavericks était une bonne décision. J’ai découvert une nouvelle organisation, un nouvel environnement, de nouveaux coéquipiers, c’est un nouveau départ.

Le coach vous a-t-il expliqué vos fluctuations de temps de jeu ?

C’est une saison NBA, c’est une saison qui est très longue. Il faut que je me tienne prêt. Il y aura des matches où je jouerai, d’autres où des joueurs ont des rôles plus précis. Je continue à travailler pour être performant quand l’équipe aura besoin de moi.

Frank Ntilikina aux côtés de Doncic

Le coach, c’est Jason Kidd, qui a été un grand joueur au même poste que vous. Est-ce un plus ?

C’est sûr qu’avoir un coach qui a été un très grand joueur au même poste que moi ça a des avantages. Sa vision du jeu au-dessus de la moyenne, le fait que ça a été un leader, des qualités utiles pour une bonne connexion avec les joueurs. Avec lui, je continue à apprendre. C’est super intéressant.

La vie new-yorkaise ne vous manque-t-elle pas ?

La vie à Dallas se passe bien. C’est une ville qui est très accueillante. En plus, au niveau de la météo, on n’a pas à se plaindre. C’est différent de New York, mais je suis content.

« Une saison de transition après quatre années à New York »

A 23 ans, c’est votre cinquième saison en NBA où les places sont de plus en plus chères. Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui rêve de NBA ?

C’est sûr que les places sont chères, c’est la NBA, la meilleure ligue au monde. Il faut travailler ! C’est compliqué, mais ça peut marcher. Il ne faut pas laisser tomber ou avoir une énergie négative, mais croire, comme je l’ai expliqué dans mon livre, que tout est possible.

Avec du travail, de la volonté, de la chance, en ayant des objectifs clairs, tout est possible ! Si on part en se disant que des joueurs ont tenté l’aventure, mais n’ont pas réussi, ce sera compliqué. Ce n’est pas la mentalité à avoir pour un jeune joueur. C’est une route qui est compliquée, avec beaucoup d’adversité. Il faut avoir faim ! Il n’y aura pas que des jours faciles, mais c’est aussi ce qui fait la force du joueur et qui fera qu’il restera ou non en NBA.

Vous avez longtemps été le Français le plus haut drafté. Avez-vous souffert de cette étiquette ?

La draft, c’est juste une étape, un numéro. Le plus important était d’être pris au 1er tour. Etre pris très tôt, ce fut une reconnaissance et une satisfaction. Mais, le plus important, c’est ce qui se passe après. Je suis arrivé très jeune en NBA. Je n’ai que 23 ans. C’est ma 5ème saison. J’ai encore beaucoup de chemin devant moi. Je vais tout faire pour rendre mes objectifs réalité.

On connaît vos qualités défensives, mais vous avez aussi montré sur certains matches que vous étiez capable de scorer. Est-ce une nouvelle étape à franchir ?

C’est un objectif de continuer à construire le joueur que je veux devenir et ça ne passe pas que par le côté défensif, mais aussi offensif, et je sais que j’en suis capable. Je sais ce que je peux faire et c’est à moi de travailler pour pouvoir produire des deux côtés du terrain.

Frank Ntilikina ne pronostique pas de champion facile

A part Dallas, quelles équipes voyez-vous pour le titre ?

Pour être honnête, j’ai du mal à dire aujourd’hui qui sera champion. C’est une année très différente de l’année dernière avec des équipes comme Chicago ou les Warriors qui n’étaient pas à ce niveau-là. J’espère juste que notre équipe ira au bout.

Ça change quoi d’être dans une équipe qui joue le titre ?

Dans une équipe expérimentée, qui joue le haut de tableau, tout est dans le détail, dans la rigueur du travail. On le ressent chaque soir.

Avez-vous pu parler avec Evan Fournier lors de votre retour à New York ?

Oui, bien sûr. Quand il a signé, on était ensemble aux JO, on en a donc parlé, il m’a demandé comment ça se passait à New York. Je l’ai aidé comme j’ai pu. Evan, c’est mon gars et ça me fait plaisir qu’il soit bien à New York. Pour moi, c’était spécial de revenir au Madison Square Garden, en plus c’était la première fois. L’accueil a été magnifique, de la part des fans ou des gens que j’ai pu croiser pendant quatre ans. Malheureusement, il n’y a pas eu la victoire (108-85 Ndlr). En tout cas, je n’oublierai pas ce moment.

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