samedi 27 avril 2024

Handball : la ProLigue au crible

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Devenue ces dernières saisons un championnat de plus en plus dense, la ProLigue compte bien encore réserver de belles surprises à tous les étages que ce soit pour la montée ou le maintien.

Les favoris

Depuis que la ProLigue compte 16 clubs, il ne fait pas bon d’être favoris au moment de voir la saison démarrer. La saison passée, c’est Tremblay qui l’a appris à ses dépens. Plus gros budget de la division avec plus de 4 M€, la formation francilienne sera de nouveau attendue au tournant cette année.

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Et pour y arriver, son entraîneur, Chérif Hamani, n’a pas hésité à aller chercher d’anciens joueurs comme Jean-Pierre Dupoux, Uelington da Silva ou encore Thibault Garaudet, mais aussi des joueurs d’expérience de StarLigue comme Tiago Rocha, Axel Cochery ou encore Nicolas Claire. Tremblay n’aura pas le droit à l’erreur. Après cinq saisons en StarLigue, Istres sait qu’il lui faudra batailler pour espérer reprendre l’ascenseur directement.

La dernière fois, lors de sa descente en 2015, le club provençal avait dû patienter trois saisons avant de remonter. Mais avec un budget de plus de 2 M€, Istres Provence Handball fera partie des favoris. Même si l’effectif a connu quelques changements, il est tout aussi impressionnant avec des joueurs comme Geoffroy Carabasse, Josep Folquès, Louis Joseph ou encore Toke Schroder voire Tobias Jorgensen.

Les outsiders

La saison dernière, Pontault-Combault avait réussi à s’affirmer comme une équipe qui compte en ProLigue avec une qualification pour les barrages de la phase finale du championnat, tout comme Caen ou encore Frontignan. Mais le club du 77 s’est arrêté en demi-finale. Pour Guillaume Saurina, il faudra reconstruire un groupe capable d’aller encore s’inviter parmi les premières places malgré les nombreux départs.

Pontault-Combault a toujours su rebondir. Ce sera aussi l’idée de Sélestat. Après un bref passage en StarLigue, le club alsacien est retombé en ProLigue. Mais il sait que le rebond est toujours délicat. Il a pu le vérifier tout au long de son histoire. Mais en prolongeant Laurent Busselier jusqu’en 2026, Sélestat veut se donner le droit d’y croire avec une certaine stabilité et grâce à certains renforts comme Quentin Eymann, un ancien du club.

De son côté, Caen veut continuer sa progression. Après avoir accroché une belle 6ème place, le club normand espère jouer un rôle d’outsider capable d’aller titiller les places pour la phase finale de ProLigue grâce notamment aux recrues comme Jean-Emmanuel Kouassi, Louis Tournellec ou encore Sacha Mantz.

Les surprises

Derrière les favoris et les outsiders, la ProLigue offre toujours son lot de surprises et elles sont nombreuses les équipes à pouvoir y prétendre. Tout d’abord Billère qui s’est arrêtée aux portes de la phase finale. Le club du Sud-Ouest a cherché à recruter malin avec notamment l’arrivée de Rotem Segal ou encore de Sebastian Vellenoweth voire Alexandre Aguilar. Pour Frontignan, l’idée de revivre une saison comme la dernière serait exceptionnelle. L’ancien promu a surpris son monde avec une belle 5ème place.

Mais il faudra confirmer pour les hommes d’Asier Antonio Marcos, le coach espagnol de Frontignan, élu meilleur entraîneur de la saison passée en ProLigue. Mais pas de quoi l’effrayer pour autant même s’il faudra composer avec les équipes revanchardes et tout aussi ambitieuses que sont Besançon, Cherbourg et Nancy.

Malgré de gros moyens, surtout pour les deux derniers, ils ont dû se contenter d’un petit rôle dans ce championnat de ProLigue alors que Cherbourg et Nancy avaient vocation à regarder en haut. A Cherbourg, Edu Fernandez est allé chercher de l’expérience en Espagne avec Victor Rodriguez, Ivan Rodriguez ou encore David Estepa Ruiz, mais aussi Nicolas Gauthier.

A Nancy, on veut aussi retrouver la lumière cette saison après la déception de l’an passé. Le club lorrain a eu du mal à digérer la relégation en ProLigue. Les hommes de Yérime Sylla se doivent une revanche. Besançon n’a pas hésité à changer d’entraîneur et a décidé de faire revenir Christophe Viennet, après une expérience en Finlande et nul ne doute qu’il permettra à Besançon de surprendre avec un nouvel effectif.

Les candidats au maintien

Ces équipes ne devraient pas avoir leur mot à dire dans la bataille pour la montée. Même si Sarrebourg n’était pas loin avec une belle 9ème place. Le club lorrain fera en sorte de conserver d’abord sa place en ProLigue avant de croire à un destin incroyable. Ce sera aussi le cas du Massy Essonne Handball qui fera tout pour conserver sa place dans un championnat de plus en plus relevé pour permettre à des joueurs de se montrer. A Valence, on ne se fait pas d’illusions non plus. Ce sera tout pour la ProLigue et le maintien en deuxième division.

L’ambition étant de laisser deux équipes derrière au classement. Ce sera aussi le souhait de Villeurbanne. Miraculé de cet été avec le repêchage à la place de Bordeaux Bruges Lormont, le club de la région lyonnaise a changé beaucoup de joueurs pour ne pas vivre une autre saison en enfer.

Ils sont en danger

Pour les promus, il faudra batailler pour espérer piquer une place aux autres prétendants au maintien. Le SCO d’Angers est de retour avec une équipe impressionnante en Nationale 1. Issam Tej a redonné une âme à son équipe qui cherchera d’abord à se maintenir. Pour Cournon d’Auvergne, il sera difficile pour l’équipe auvergnate d’échapper à un ticket pour la N1. Repêché à la place de l’ASPTT Mulhouse/ Rixheim, qui n’avait pas réussi à avoir un budget pour être en ProLigue, le HBCCA a su profiter d’un dossier convaincant pour s’y inviter. Mais, avec de nombreux nouveaux joueurs, il faudra que la mayonnaise prenne vite à Cournon d’Auvergne.

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