vendredi 26 avril 2024

La Côte d’Azur veut se faire une place dans le cyclisme français

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

S’appuyant sur une identité et des valeurs fortes, Nice Métropole Côte D’azur a du travail et de l’abnégation, l’équipe azuréenne espère franchir de nouvelles étapes pour sa deuxième saison pro.

Le Sprinter Nice Métropole a pris un envol décisif en 2021. Suite à sa multitude de sacres régionaux, nationaux et internationaux, avec plus de 18 victoires dont 5 victoires UCI, cette formation rebaptisée Nice Métropole Côte d’Azur a acquis le statut professionnel en 2022. Frédéric Doutre, est un des directeurs sportifs de cette équipe.

Il a intégré cette structure (fondée en 2021 sur les bases du Sprinter Nice Métropole dans les années 60), alors qu’elle était encore amateur. L’ultime exercice a été très riche en enseignements :

« Cela a constitué une découverte, glisse Doutre. Pour le staff, mais surtout pour les coureurs. On a découvert une autre manière de faire du cyclisme. C’est très motivant. La stratégie de course est complètement différente de celle pratiquée en amateurs. Il a fallu s’adapter. La plupart de nos coureurs sont parvenus à le faire. On a notamment bien montré notre maillot en février. On n’a pas eu trop de complexes. On a cherché à se bagarrer avec les grosses équipes du World Tour. On espère maintenant être meilleurs en 2023 ».

Nice Métropole Côte d’Azur a son mot à dire sur les courses françaises

Pour le directeur sportif, les axes de progression sont clairs : « On a découvert notre calendrier des courses françaises. Cela va nous simplifier la logistique et donc nous rendre plus forts et efficaces ». La quasi-totalité des coureurs du Nice Métropole Côte d’Azur sont issus du centre de formation, avec quelques touches de talent au niveau du recrutement :

« On voulait se renforcer avec des coureurs qui marchent fort chez les amateurs. Le Ny notamment va bien renforcer l’équipe. On conserve néanmoins notre ligne directrice qui est d’avoir des coureurs niçois. C’est le cas dans 70% de notre effectif. »

Pour 2023, l’équipe niçoise a déjà coché certaines courses du calendrier : « On va commencer par La Marseillaise. C’est proche de chez nous donc cela demeure un objectif. Il y aura aussi Bessèges et le Tour des Alpes Maritimes et du Var, une course essentielle pour nous. On l’a évidemment cochée. Mais, globalement, toutes les courses sont importantes. Il faudra faire honneur aux invitations octroyées par les organisateurs. On se doit d’être compétitifs. Dans l’idéal, on veut accrocher une grande victoire et faire des podiums. C’est le grand défi de la saison. Cela ne sera pas si facile. Les règles ont changé avec le classement pour les World Tour. Tous les points UCI sont âprement disputés ».

« On a découvert une autre manière de faire du cyclisme »

Nice Métropole Côte d’Azur a aussi une identité très forte. Elle est le porte-drapeau d’un cyclisme azuréen et de la région sud en plein essor qui accueillera d’ailleurs la dernière étape (un chrono) du Tour de France 2024 :

« Quand on pense à Nice, on imagine la plage et le farniente. On veut plutôt montrer qu’on est une équipe jeune et dynamique. Notre terrain de jeu est fabuleux pour la pratique du vélo. Le nombre de pratiquants ne cesse de croître dans la région. On veut tout faire pour motiver les jeunes qui arrivent derrière. On veut vraiment leur montrer qu’on est une équipe professionnelle. Comme le montre aussi l’AVC Aix (DN1) on peut réussir en restant dans sa région et performer à haut niveau ».

« On essaie déjà d’être le plus performant possible »

Structurellement, cela avance bien aussi. « On essaie déjà d’être le plus performant possible en nous inspirant du modèle d’équipes très performantes. On a monté également un pole performance avec un entraîneur. Il analyse les datas des coureurs. On se renforce aussi dans le médical, la diététique, les soins. On essaie de placer les coureurs dans les meilleures conditions. On a une vraie réflexion sur la performance. Plus on le sera, plus on demeurera crédible et plus on gagnera en attractivité. On pourra alors encore mieux attirer de jeunes coureurs performants ou d’autres qui seront passés à côté en Pro Team ou en World Tour. On pourra leur permettre de mieux se relancer chez nous ».

Peuton alors espérer voir un jour le Nice Métropole Côte d’Azur briller sur un Tour de France ? « Le nerf de la guerre reste l’argent. On attend un sponsor national ou international qui puisse nous épauler nous permettant dans un premier temps de basculer en Pro Team et pourquoi pas ensuite obtenir des invitations pour prendre part à des épreuves World Tour ». D’ici là, les coureurs du Nice Métropole Côte d’Azur espèrent se faire une petite place au soleil.

Transferts

Arrivées : Girard (CC Nogent-sur-Oise), Le Ny (Roojai Cycling Team), Lino (Bike Aid), Narbonne-Zuccarrelli (AVC Aix en Provence), Valvasori (VC Villefranche-Beaujolais)

Départs : Besson, Berlin, Amadori (staff)

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