vendredi 26 avril 2024

Melvin Ajinça : “Faire mieux que mon cousin”

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Après trois saisons au Pôle France, Melvin Ajinça, cousin de l’ancien joueur Alexis Ajinça (293 matches NBA), s’apprête à rentrer dans le monde pro à 18 ans.

Le Pôle France a gagné pas mal de matches cette saison. Un petit événement ! 

On a commencé la saison de manière engagée, on était tous présents, on s’entend tous très bien donc ça fait toujours plaisir.

Cela doit faire d’autant plus plaisir que le Pôle France a souvent l’image d’une machine à perdre…

Peu importe ce que les gens disent, nous on essaie de prouver, de montrer ce dont est capable. Ce n’est pas parce qu’on est jeunes, qu’on est mineurs, qu’on ne peut pas battre des équipes de N1, des équipes d’adultes.

Quels sont les rapports avec les adversaires alors que vous avez un statut à part, que l’équipe ne peut pas descendre ?

Ça dépend des adversaires, certains nous prennent au sérieux, d’autres moins. Certains nous chambrent un peu, d’autres n’acceptent pas qu’on gagne contre eux. Nous, on reste focus et essaie juste de montrer ce dont est capable.

Progresse-t-on davantage en N1 que dans un championnat Espoirs ?

C’est complètement différent. En N1, on joue tout le temps contre des adultes donc on progresse forcément, en plus sur un cycle de plusieurs années.

Avec Rayan Rupert, il y a eu match pour la place de meilleur marqueur de l’équipe !

Je ne suis pas focalisé là-dessus. J’essaie d’agir sur le terrain, de me comporter en leader et de faire avancer l’équipe. Il n’y a pas forcément d’individualités au sein de l’équipe, on pense d’abord collectif. 

« J’essaie de prendre exemple sur Kevin Durant »

Durant vos années au Pôle France, vous avez côtoyé des joueurs comme Dieng, Wembanyama, Kamagate, Batcho, Demahis-Ballou ou Traoré. Quel parcours vous inspire le plus ?

Chacun a son parcours pour évoluer au plus haut niveau et atteindre ses objectifs et ses rêves. C’est toujours important de regarder le parcours des joueurs avec qui on a joué pour voir où ils en sont aujourd’hui. 

Avez-vous le sentiment d’avoir côtoyé un phénomène avec Wembanyama ?

Pour moi, ça reste un joueur de basket qui travaille beaucoup. Il a un talent qu’il exploite très bien et je suis très content pour lui.  

Quels sont vos modèles ?

En NBA, Kevin Durant m’inspire beaucoup. On a un peu le même profil : grand, un peu mince, avec du tir. J’essaie de prendre exemple sur lui, sur ses routines, sur sa façon de jouer. 

La NBA est-ce un rêve ou un objectif ?

Avant c’était un rêve, aujourd’hui c’est un objectif. Le basket, c’est mon métier et je travaille pour atteindre cet objectif. 

Quelles équipes appréciez-vous en NBA ?

Les Lakers, les Sixers et Brooklyn, ce sont les trois équipes que je regarde le plus. 

« Alexis est fier de moi. Il m’aide à franchir les étapes, à aller là où il a été et même plus loin »

C’est votre dernière saison au Pôle France. Où jouerez-vous la saison prochaine ?

Pour l’instant, je ne sais pas. Je regarde les propositions et je prendrai ma décision en fonction de ce qui est le mieux pour moi, au niveau de la structure, du coach, de l’effectif. Ce qui est sûr, c’est que je vais rester en France. C’est pour moi le meilleur parcours pour arriver au haut niveau et, même si j’ai encore beaucoup à apprendre, je me sens prêt pour évoluer au niveau professionnel. Si j’arrive à performer en N1, je pense que j’ai les capacités et le physique pour évoluer à un plus haut niveau.

Quels sont vos axes de travail ?

Surtout la technique et le QI basket. 

Où en êtes-vous au niveau scolaire ?

Je passe un Bac STMG. Ensuite, je vise un BTS Immobilier. Je verrai si je peux continuer avec le sport. 

Vous portez un nom connu dans le basket. N’est-ce pas trop compliqué à vivre ?

Franchement, ce n’est pas compliqué. Les gens me reconnaissent grâce à ce nom de famille. On me demande toujours si je suis le cousin d’Alexis. Ce n’est pas gênant. Je réponds aux questions. Après, j’essaie d’être moi-même et d’être reconnu par ce que je fais sur le terrain. 

Le plus dur, c’est de se faire un prénom !

Si je venais à faire une meilleure carrière que Alexis Ajinça on se rappellera de mon prénom.

Vous pensez faire mieux que lui qui a joué 293 matches NBA !

C’est un objectif, je vise haut, la NBA et je m’en donne les moyens. 

Vous donne-t-il des conseils ?

Je l’appelle souvent. Je lui demande comment sa carrière s’est déroulée. Il me donne des conseils. C’est toujours appréciable venant d’un ancien joueur NBA. Ça m’aide à avancer. Je sens qu’il est fier de moi et qu’il pense que je peux faire encore mieux que lui. Il m’aide à franchir les étapes, à aller là où il a été et même plus loin. J’avance et je trace mon chemin. 

Quel est votre plan de carrière jusqu’à la NBA ?

Faire une saison en France, c’est le minimum, plus sûrement deux ou trois ans max et ensuite se présenter à la draft. Mais je pense plus court terme. Si je me donne les moyens, ce sera forcément positif pour l’avenir. 

Y a-t-il un peu d’appréhension avant cette première saison pro ?

Je suis impatient de rentrer dans ce monde professionnel, de découvrir. J’appréhende aussi car ce sera nouveau pour moi. A moi d’être prêt !

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