Longtemps détenteur du totem d’immunité, Pablo Longoria est fragilisée par le bilan médiocre d’une saison que le total des points pris par l’OM ne suffit pas à sauver.
La saison n’est pas terminée et on s’attend déjà à une véritable révolution à l’OM. Alors que France Bleu Provence annonce qu’Igor Tudor ne sera pas sur le banc la saison prochaine (information démentie par la direction de l’OM), le constat est terrible.
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Sur les 17 joueurs qui ont participé à la victoire de l’OM contre Auxerre (35ème journée), deux sont certains de ne plus être au club la saison prochaine (Tavares et Bailly, dont les options d’achat ne seront pas levées), quand trois autres ont plus de chances de partir que de rester (Payet, Guendouzi et Ünder), alors que l’avenir du meilleur joueur de l’effectif (Sanchez) est incertain. Cela fait plus d’un tiers de l’effectif.
On doit Saliba et Sanchez à Longoria, mais aussi Ntcham et Vitinha
Ruben Blanco, qui n’était pas entré en jeu, va aussi quitter le club (fin de prêt), alors que l’avenir de Vitinha est de plus en plus remis en question.
Joueurs, entraîneurs… l’OM est habitué à cette inconstance. Depuis le rachat du club, à l’automne 2016, le club phocéen a déjà utilisé 6 entraîneurs différents. Deux (Jorge Sampaoli et Igor Tudor) ont été choisis par Pablo Logoria, deuxième président délégué mis en place par McCourt après Jacques-Henri Eyraud.
Directeur sportif, manager général, président, Pablo Longoria s’occupe de tout depuis février 2021. Du choix des entraîneurs à celui des joueurs.
Mais il faut remonter plus loin en arrière pour trouver la trace d’une influence majeur dans les choix sportifs de l’OM. Pablo Longoria est nommé directeur général délégué chargé du football, le 26 juillet 2020, succédant ainsi à Andoni Zibizaretta.
Si on doit à Pablo Longoria, la venue de Saliba, Ünder, Guendouzi ou Lopez, tous dans un premier temps sous la forme de prêts, on lui doit aussi l’échec (relatif) Gerson, mais surtout, les fiascos Ntcham, Konrad de la Fuente, Henrique…
L’influence de celui qui est devenu président en 2021, est plus présente que jamais lors de cette saison 2022/2023. Si Pablo Longoria a réussi deux très bons coups, avec les arrivées de Sanchez et Mbemba, en revanche, ses autres choix sont sujets à débats. De la volonté de mettre Tudor sur le banc, à un mercato d’hiver très discutable.
La 3ème place : la goutte d’eau qui fait déborder le vase
Si Ounahi est indisponible, il ne jouait quasiment pas avant de se blesser avec la sélection, Vitinha ne pèse pas et Malinovskiy est très critiqué (et critiquable).
Une chose est sûre : à l’heure des comptes, le président olympien a perdu de sa superbe. Si l’équipe affiche un record de points, le management de Tudor, le parcours en Ligue des Champions et son élimination en Coupe de France par une équipe de Ligue 2, à la lutte pour se maintenir, avaient déjà bien rempli le vase. L’abandon de la 2ème place (même si mathématiquement tout n’est pas perdu) fait l’effet de la goutte d’eau qui le fait déborder.
Dans les prochains jours, les moindres décisions de Pablo Longoria vont être scrutées et interprétées. Et le risque de voir son flambeau s’éteindre est devenu envisageable…