vendredi 26 avril 2024

Oriane Ondono : « Nous avions les moyens de faire tellement mieux ! »

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Une légitime déception accompagnait la première saison de l’ancienne pivot de Fleury avec les Neptunes. Notamment parce qu’au moment où nous avons joint Oriane Ondono, la qualification européenne n’était pas encore complètement assurée.

Comment analysez-vous votre première saison nantaise ?

Le premier bilan est mitigé parce que nous avons subi trop de revers qui nous ont coûté cher et qui nous ont empêchées d’être au top. L’objectif était de se qualifier pour une place européenne, il tient toujours, mais nous avions les moyens de faire tellement mieux que c’est un peu frustrant. Nous n’avons pas réussi à sortir des poules en Coupe d’Europe. On s’est fait éliminer trop vite en Coupe de France à domicile qui plus est (Chambray 28-29, Ndlr), on avait donc à coeur de terminer le championnat sur une bonne note.

Avec quelles ambitions êtes-vous arrivée à Nantes en début de saison ?

Je voulais sortir de mon confort, d’un environnement à Fleury que je connaissais par coeur et qui m’empêchait peut-être d’évoluer. Franchir un palier, découvrir un nouveau cadre de fonctionnement, intégrer un projet ambitieux avec un effectif de qualité… tous ces éléments ne pouvaient que participer à ma progression individuelle. Collectivement, j’espérais que le recrutement allait aussi nous permettre de jouer les premiers rôles. Pour cette saison, ou la prochaine…

« Par rapport au budget, aux infrastructures… Notre place est clairement dans le top 3 »

Votre déception d’avoir eu à quitter l’équipe de France en plein Mondial sur blessure n’a-t-elle pas joué dans la gestion de cette première saison nantaise ?

Non, franchement. Même s’il est toujours décevant de se blesser et d’être obligée de rentrer chez soi alors que je vivais ma première grande compétition internationale, je savais de toute façon que mon statut de remplaçante ne me prédestinait pas à jouer énormément. Donc la frustration a été atténuée et n’a pas pesé sur mes performances en club. Au contraire, j’ai vite eu à coeur d’y revenir et je suis déjà satisfaite d’avoir participé à plusieurs stages qui me permettent de me projeter sur le prochain Euro et, au-delà, sur les JO à Paris en 2024.

Vous avez 26 ans, ne regrettez-vous pas certains choix de carrière qui auraient pu vous permettre d’arriver au sommet avant ?

C’est une bonne question parce que d’autres filles deviennent effectivement internationales plus jeunes. Je me dis que c’est un mal pour un bien car je n’avais certainement pas la maturité nécessaire pour assumer ce changement de statut.

Aujourd’hui, j’ai conscience de ce que je fais, du travail à accomplir, de la chance que j’ai de me retrouver dans un projet tel que celui des Neptunes, de la possibilité de participer à de grandes compétitions internationales avec l’équipe de France. J’ai plus de recul et de lucidité par rapport à tout ça et je pense être mieux préparée pour le gérer.

Oriane Ondono, une joueuse encore incomplète

Qu’est-ce qui vous manque encore pour prétendre devenir incontestable avec les Bleues ?

Je dois améliorer mon tir, ma défense, ajouter plus de vice dans mon jeu défensif et offensif… Avec Nantes, je sens déjà que j’ai franchi un palier grâce à l’intensité des entraînements quotidiens. M’entraîner aussi dur me fait du bien et me rapproche de ce qui se fait en équipe de France.

Comment pourriez-vous qualifier le projet dont vous êtes un des symboles aux Neptunes de Nantes ?

C’est avant tout un projet ambitieux. Je crois bien que jamais un club qui se retrouve en 5ème position du championnat n’a disposé d’autant d’atouts de toutes sortes. Le président met vraiment beaucoup de moyens à notre disposition et c’est pour cette raison qu’on est déçu de ne pas avoir pu faire mieux cette saison. Par rapport au budget, aux infrastructures… notre place est clairement dans le top 3. Nous n’avons pas réussi à y être cette saison, on va remettre ça la saison prochaine.

Les attentes et la pression n’en seront que plus fortes.

Oui, forcément, parce que le recrutement qui s’annonce va encore améliorer la qualité de l’équipe. La pression ne me dérange pas, au contraire, elle me pousse à être à la hauteur des attentes des supporteurs. Cette saison, il nous a manqué ces petits ingrédients qui font la différence sur certains matches. Avec une année de vécu en commun, j’espère que les automatismes seront supérieurs et que cette cohésion, qui existe déjà en dehors des parquets, sera aussi une réalité sportive qui nous permettra d’être digne de l’ambition du club.

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