PAR PHILIPPE CARNUS, EN DIRECT DES PARALYMPIQUES
Philippe Carnus, qui suit ces Jeux pour Mon Paris FM et Le Quotidien Du Sport, a rencontré le papa de Marie Patouillet, juste après sa médaille d’argent. Et il annonce encore de belles surprises avec sa fille.
Vous êtes un papa heureux…
Super heureux, c’est un projet de 7 ans qu’elle a mené à son terme, même s’il y a un fait de course (ndlr : la chute de son adversaire dans le dernier duel). Elle est toujours là au moment où elle doit être là, c’est sa force. Elle y croit toujours, elle est très volontaire, avec une volonté farouche durant les entraînements, dans la diététique… Elle s’est s’entourée des meilleures personnes, notamment un préparateur mental. C’est la médaille de toute une équipe.
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Notamment vous, qui l’avez toujours soutenu…
Marie, je lui ai appris le vélo, ensuite, je l’ai emmené avec moi en forêt. Mais ce projet de participer aux Jeux de Paris, elle l’a construit toute seule. En partant d’une page blanche. Bien sûr, nous, ses parents, nous lui avons légué une éducation, mais tout le reste, c’est elle, même si on l’a soutenu, bien sûr.
Elle ne va pas s’arrêter là, il y a aussi l’or à sa portée dans plusieurs disciplines…
Je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais je pense qu’il va y avoir d’autres surprises dans les épreuves qui arrivent. En 2022, elle est championne du monde sur route, en poursuite elle peut faire de belles choses. Le contre-la-montre, si elle décide de le faire, elle peut attraper une médaille. Il y a encore des beaux moments à vivre avec Marie sur ces Jeux Olympiques.
Comment avez-vous ressenti cette ambiance exceptionnelle ?
Il y a une continuité par rapport aux Jeux Olympiques. Merci aux organisateurs qui nous permettent de vivre ça. Honnêtement, moi qui suis féru d’épreuves sportives, on a autant de plaisir à regarder les sports paralympiques que regarder les valides. C’est un grand moment et bravo d’avoir intégré ces Paralympiques dans les Jeux, même si c’est à des moments séparés, ce qui est inévitable.
Pensez-vous que ce qui se passe en ce moment avec les Paralympiques et notamment cette magnifique cérémonie d’ouverture, va faire changer le regard sur les handicapés ?
Je pense, et j’espère, que le regard change. Tous les athlètes qu’on a vu aujourd’hui sont incroyables. J’ai parlé du projet de ma fille, mais tous ont eu un projet. Ils sont tous partis d’une page blanche pour arriver ici. Ils ont tous un vécu incroyable. Chacun doit tirer des leçons de ce que l’on voit. Chacun, à son niveau, quelque soit sa performance, peut faire quelque chose.
