Débarqué en Bavière en 2014, Robert Lewandowski est sans nul doute l’une des meilleures recrues de l’histoire du Bayern Munich. Depuis son transfert, le buteur de 33 ans enchaîne les records. Et aurait certainement mérité le Ballon d’Or. Focus sur la folle année du meilleur joueur polonais de l’histoire.
Décidément, le Ballon d’Or est le seul sacre à faire de la résistance au génie polonais. Arrivé deuxième dans la course au prestigieux trophée malgré une saison rythmée par les records, Robert Lewandowski garde pourtant la tête haute et a fait preuve d’un immense fair-play sur sa page Instagram :
« Pour commencer, je tiens à féliciter Lionel Messi, vainqueur du Ballon d’Or. Je tiens à remercier chaque journaliste qui a voté pour moi et qui a estimé que mes réalisations étaient importantes en 2021. »
Et pour cause, le meilleur buteur de l’histoire de la Bundesliga n’a pas à rougir de sa saison 2020/2021. Une nouvelle fois, il a réussi à prouver au monde entier sa valeur à travers des performances hors du commun. Robert Lewandowski est certainement l’un des meilleurs numéros 9 de l’histoire du football.
Année après année, le Polonais fait tomber un à un tous les records. Ou presque. En mai dernier, avec 41 buts en championnat, il a fait mieux que la légende allemande, Gerd Müller, qui avait marqué 40 buts lors de la saison 1971/1972 avec le Bayern Munich également…
Lewandowski a toujours le sens du but
Mais là où Robert fait (plus) fort que Gerd, c’est qu’il a établi ce record en ne disputant que 29 matches. Même une blessure n’a pas réussi à freiner son appétit de buts.
« J’ai l’impression d’être dans un film de science-fiction. Je reste sans voix. Pendant 90 minutes, j’ai essayé de marquer et ça ne venait pas, puis j’y arrive à la dernière minute. Il y avait du suspense jusqu’à la dernière seconde », a-t-il déclaré après le match de l’historique 41ème but. Robert Lewandowski s’est également accaparé un nouveau sacre dans le championnat allemand.
Le Bavarois est le premier joueur de l’histoire de la Bundesliga à marquer lors de treize matches consécutifs à domicile. Tous ces exploits fantastiques sont le résultat d’une efficacité impressionnante.
Personne ne peut l’empêcher d’accomplir sa mission. Buteur insatiable, l’homme providentiel du Bayern Munich est toujours irréprochable dans son dernier geste.
Chirurgical lorsqu’il est en possession du ballon, le Bavarois est le plus grand danger des défenses allemandes et européennes. Mais d’où lui vient ce talent ? Quel est son secret ?
D’abord et avant tout, son goût de l’effort, son énorme volume de travail, une mentalité qui le pousse encore, à 33 ans, à ne jamais rien lâcher sur les terrains, mais aussi en dehors. Tout comme son homologue portugais Cristiano Ronaldo, Robert « Lewangoalski » (comme dirait Thomas Müller) est obsédé par son alimentation.
L’homme fort de Julian Nagelsmann est attentif à tout ce qui se passe dans son assiette. Outre l’alimentation, la star bavaroise est aussi focalisée sur ses entraînements.
Tenté par une nouvelle aventure ?
Dans une interview accordée à France Football, il confiait une partie des secrets de sa réussite :
« 90% des buts, c’est la tête qui fonctionne et votre niveau de concentration qui influe. Si vous êtes fatigué, automatiquement, votre réflexion est plus lente. Et l’espace-temps, lui, n’est pas réduit… Dans la surface de réparation, on a seulement 0,1 seconde, peut-être 0,2, pour réfléchir, prendre notre décision et interagir avec le ballon. C’est là qu’on en vient à l’entraînement, car il n’y a pas d’autre endroit pour construire des mouvements automatiques et des tirs automatisés. »
De nombreuses rumeurs envoient Robert Lewandowski dans une autre écurie. En fin de contrat à l’été 2023, le canonnier bavarois pourrait bien se laisser tenter par une nouvelle aventure dans un autre championnat. Quand on a son talent, toutes les destinations sont envisageables.
En attendant de vérifier si les rumeurs qui l’envoient au PSG, à Manchester United, ou au Real Madrid sont fondées, il lui reste encore quelques mois pour essayer de battre quelques records supplémentaires en Bundesliga ou en Ligue des Champions. Et alors, sait-on jamais, peut-être que le Ballon d’Or sera à l’horizon de 2022. Ce ne serait que justice.
Clément Mouffetard
