Le Breton de 27 ans, Valentin Madouas (le 12 juillet) aborde son quatrième Tour de France avec l’ambition d’en être un des principaux animateurs et d’amener son leader, David Gaudu, le plus près possible de la gagne. Entretien pour cyclisme magazine et le quotidien du sport.
Etes-vous satisfait de votre première partie de saison ?
Oui, il est plutôt bon. Je suis surtout content de mon état d’esprit sur les classiques où il ne m’a manqué qu’une belle victoire.
Que vous manque-t-il pour en accrocher une belle ?
Un peu de réussite… qui me permettrait d’en gagner une belle et pourrait en déclencher d’autres. Je fonctionne un peu comme ça. Sur les Classiques, depuis deux ou trois ans, j’ai montré que j’étais présent tout le temps.
Par rapport à l’an dernier, avez-vous changé quelque chose dans votre préparation du Tour ?
Non, car le modèle avait bien fonctionné et m’avait permis d’être en forme en juil let pour aller chercher une place dans le top 10 (10ème, Ndlr). On a analysé ce que nous avions fait en les améliorant encore pour ne pas rester sur nos acquis.
Quel sera votre objectif cette année ?
Il sera le même qu’en 2022 à savoir tout faire pour amener David (Gaudu) le plus haut possible, lui permettre de monter sur le podium, et essayer à titre personnel de tirer mon épingle du jeu sur quelques étapes, en espérant aller en chercher une. Nous avons les mêmes objectifs, avec les mêmes coureurs pour franchir un palier supplémentaire.
« Geraint Thomas n’est pas là… ça nous libère une place ! »
Depuis un an, les lignes ont-elles bougé au sein du peloton parmi les favoris ?
Non, on va reprendre les mêmes et on va recommencer (rires) ! Le parcours sera différent, je le pense plus ouvert, avec un départ et une arrivée plus difficiles. En même temps, Geraint Thomas n’étant pas là, on peut aussi se dire que ça nous libère une place dans l’optique du podium.
Avec Gaudu et une formation très complète, on a l’impression que votre heure est peut-être arrivée de marquer le Tour de votre empreinte.
Je ne pense qu’on est arrivé au sommet de ce qu’on peut prétendre faire. On est encore jeune, il nous reste une belle marge de progression à un peu tous les niveaux. Le fait est qu’on se sent forts, qu’on progresse. On a bien bossé en altitude pour bien se préparer avec de gros blocs de travail, l’ambiance est excellente entre nous, le collectif va monter en puissance.
Peut-on revoir sur le Tour le scénario du dernier Paris-Nice avec une bataille à trois avec Pogacar, Vingegaard et Gaudu ?
David a effectivement franchi un beau cap en étant très régulier sur les dernières courses à étapes. Il a montré qu’il pouvait jouer avec eux, qu’on pouvait rivaliser, même s’il faut aussi savoir reconnaitre qu’on reste encore un cran en-dessous. Mais, pour espérer être le plus solide possible, il nous faut rester focalisés sur nous, pas sur les autres.