Jaylen Hoard, le jeune Français du Thunder a réussi à s’imposer sur la scène de la NBA et pourtant, tout n’était pas gagné. Lucide, Hoard sait que le chemin reste encore long et il l’explique pour le QDS et France Basket.
Quel regard portez-vous sur votre saison 2020/2021 ?
Je suis content surtout que j’ai commencé avec l’équipe de G-League de OKC. Même si, en termes de scoring, j’ai fait moins que l’année d’avant, j’ai bien évolué au niveau de la défense et de l’énergie. J’ai pu montrer
que j’avais progressé.
J’ai d’ailleurs été signé par OKC et, au regard des opportunités que j’ai eues, je pense avoir fait de bonnes performances. Maintenant, j’ai encore une marge de progression et beaucoup de choses à travailler. Je dois par exemple progresser sur mon tir, sur l’adresse et ensuite sur ma confiance pour prendre tous les tirs ouverts pour être plus à l’aise derrière la ligne à 3 points.
Cela n’a-t-il pas été trop difficile de se retrouver une nouvelle fois en G-League ?
Cela fait partie du jeu. Chacun a sa trajectoire. Se retrouver en G-League n’est pas forcément négatif. Il faut juste être fort mentalement, avoir confiance en ses capacités et resté concentré sur son objectif.
Le fait que OKC fasse confiance aux jeunes vous a-t-il permis de jouer vos trois premiers matches libéré (10, 13 et 12 points, Ndlr) ?
Il y avait des blessés et le coach m’avait prévenu que j’allais avoir des minutes. J’ai réussi à jouer sans pression en gardant également en tête que, si la G-League et la NBA c’était différent, ça restait du basket !
Ce match contre Sacramento où vous mettez 16 points restera-t-il comme le moment le plus fort ?
C’est mon record en carrière, ça fait toujours plaisir. Après, on a perdu le match (126-98, Ndlr), c’est dommage, mais à titre personnel j’étais à l’aise et j’ai pris du plaisir.
Lors de vos 19 matches, OKC n’a remporté qu’une victoire. Est-ce plus facile de briller dans une équipe moins forte ?
Peu importe que vous soyez dans une équipe forte ou non, au final vous devez tout de même faire votre partie et être performant.
Jaylen Hoard, une progression fulgurante avec OKC
Avez-vous le sentiment d’avoir progressé par rapport à la saison 2019/2020 (13 matches avec Portland) ?
Je pense. J’ai certes eu plus de temps de jeu, mais j’ai progressé dans quasiment tous les domaines au niveau statistiques. Sur le terrain, je me sens plus à l’aise. J’ai pris le rythme de la NBA, que ce soit en attaque ou en défense, et je me sens comme un vrai joueur NBA.
Le plaisir était-il différent avec Portland qui avait fait les playoffs ?
J’ai pris du plaisir dans les deux cas. Avec Portland, je jouais moins, mais on gagnait plus de matches. Jouer les playoffs a été une super expérience en plus avec de super vétérans comme CJ McCollum, Carmelo Anthony, Damian Lillard… Cette saison, même si on n’a pas gagné beaucoup de matches, j’ai eu plus d’opportunités pour m’exprimer.
Jouer avec Théo Maledon, un autre Français, c’est sympa ?
On se connaît depuis l’INSEP, et même avant, donc c’était cool de jouer avec lui.
Pensez-vous avoir gagné votre place pour la saison prochaine ?
On ne sait jamais ce qu’une franchise va faire, mais j’ai fait ce que j’ai à faire et ce qui va se passer ensuite je ne peux pas vraiment contrôler. J’espère néanmoins être gardé.
Vous avez participé à préparation des JO avec les Bleus en tant que partenaire d’entraînement puis joueur suppléant. N’avez-vous pas hésité et à privilégier plutôt votre carrière NBA ?
Non car je pense que je peux faire les deux et ça reste un honneur. Théo a fait un choix différent, mais c’est sa décision, ça peut se comprendre, il est rookie.
Jokic a été élu MVP de la saison. Pour qui auriez-vous voté ?
J’aurais également voté pour lui.
Jaylen Hoard progresse avec fulgurance en NBA. Entretien avec France Basket.