vendredi 26 avril 2024

OM – Feyenoord : le dernier geste

OM - Feyenoord (21h)

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Jérémy Kinot
Jérémy Kinot
Journaliste

En Ligue 1 comme en Ligue Europa Conférence, l’OM n’a plus le choix : il doit être efficace dans le dernier geste pour ne pas gâcher les efforts fournis pour en arriver là.

90 minutes à jouer pour remonter un but à une équipe largement à leur portée et faire résonner, toujours plus fort, le fameux dicton, « à jamais les premiers ». Voilà le défi qui se présente aux joueurs de Jorge Sampaoli. Le problème, c’est que le match se déroule au Stade Vélodrome. Là même où les Olympiens n’ont gagné que 11 des 24 matchs joués (toutes compétitions confondues).

Dimanche encore, la cruelle et incompréhensible statistique s’est confirmée. Payet et ses coéquipiers étaient, là aussi, à 90 minutes du graal : une qualification pour la Ligue des Champions qui leur tendait les bras (l’OM aurait eu 6 points d’avance sur le troisième, à trois journées de la fin). Mais ils ont sombré et n’ont pas su saisir l’opportunité.

Cette fois, la situation est différente. Si l’OM ne gagne pas, il en sera terminé de ses rêves de deuxième titre européen, 29 ans après Munich. Il n’y aura pas de rattrapage.

A ce stade, l’élimination sera considérée comme un terrible échec

L’incroyable paradoxe, c’est le doute qui nous envahit, parce que l’OM joue à domicile. Le stade sera plein, le club phocéen possède l’un des meilleurs publics de France, et on a peur. Peur de voir les hommes de Sampaoli ne pas parvenir à battre le troisième du championnat d’Allemagne.

Dire que l’OM joue gros sur ce match n’est pas faux. Entre gagner ce soir et assurer la deuxième place, qui donne droit à une qualification directe pour la phase de groupe de la Ligue des Champions (c’est à dire environ 20 millions minimum), l’OM a sans doute fait son choix.

Mais, échouer si près du but. A domicile, qui plus est, face à une équipe tout à fait à sa portée, remettrait forcément en cause la crédibilité du projet dirigé par Pablo Longoria et mené par Jorge Sampaoli.

C’est un peu comme un attaquant qui se procure tout seul une incroyable situation de but, mais qui échoue dans le dernier geste. On ne s’extasie pas sur le fait qu’il se soit procurer cette occasion, grâce à son talent, mais on remarque surtout qu’il a raté le but. Peut-être le plus facile.

Demi-finaliste de la Ligue Europa Conférence avec seulement un but à remonter contre Feyenoord, c’est un peu comme être deuxième de Ligue 1 à trois journées de la fin. Il a fallu du travail, des bons résultats, parfois des exploits, aux Marseillais, pour en arriver là. Mais on aura tout oublié s’ils échouent dans le dernier geste.

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