vendredi 26 avril 2024

Rayan Rupert : « Mon objectif principal, c’est la NBA »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Après trois saisons au Pôle France, Rayan Rupert, fils du regretté Thierry Rupert et frère de l’internationale française Iliana Rupert (Bourges), s’apprête à rentrer dans le monde pro à 18 ans.

Le Pôle France a gagné pas mal de matches cette saison. Un petit événement ! 

Collectivement, on fait plutôt une très bonne saison avec 10 victoires contre 2 la saison dernière, ce qui était déjà pas mal. Ça fait une quinzaine d’années, depuis la génération Edwin Jackson-Antoine Diot, qu’il n’y avait pas eu autant de victoires (13 en 2006/2007, Ndlr). Mais on ne s’arrête pas là et on voulait aller chercher le maintien sur le terrain. 

 Cela doit faire plaisir dans une équipe qui a souvent l’image d’une machine à perdre…

On avait à cœur de changer cette image. A l’INSEP, on ne nous apprend pas à perdre ! On est capable de gagner des matches, contre des petites ou des grandes équipes de Nationale 1.

Le fait de ne pas pouvoir descendre est-ce une bonne chose ou préféreriez-vous un vrai challenge ?

Dans notre tête, on est une équipe comme les autres, et même si on ne peut pas descendre, on joue le jeu du maintien à fond. 

Avec Melvin Ajinça, il y a eu une belle bataille pour la place de meilleur marqueur de l’équipe !

On ne fait pas attention aux statistiques. Même si on fait une bonne saison individuellement, – c’est un ami donc je suis content pour lui – on est vraiment centré sur le projet collectif. 

C’est votre dernière saison au Pôle France. On vous annonce au Paris Basketball…

Je ne sais pas encore où je vais signer. Je n’ai pas encore visité les clubs. Je vais discuter avec mes coachs à l’INSEP, ma famille et les gens qui me représentent pour faire le meilleur choix. Tout va dépendre du projet de jeu, du coach, du temps de jeu que je pourrai avoir, de l’encadrement autour qui me permettra de continuer à progresser physiquement et baskettement parlant… Ce peut être en Pro A comme en Pro B.

« J’ai passé un cap offensivement cette année »

N’avez-vous pas une préférence ?

J’ai grandi au Mans parce que mon père y a joué, mais je n’ai pas de préférence, ça dépendra du projet.

Vous avez pris une autre dimension cette saison. Avez-vous travaillé un domaine plus particulièrement ?

Pas spécialement, mais je suis quelqu’un de très travailleur, que ce soit à l’INSEP ou même en vacances où je m’entraîne avec un coach perso. A chaque fois, on essaie d’ajouter quelque chose à mon jeu, d’améliorer mon tir. Depuis janvier, ça porte ses fruits, j’ai augmenté mon pourcentage à 3 points, je suis beaucoup plus adroit. Mon tir est en nette progression. J’ai également pris plus confiance, que ce soit défensivement ou offensivement. J’ai plus un rôle de leader et j’ai passé un cap offensivement cette année. 

Le fait d’être capitaine, ça vous apporte quelque chose aussi.
C’est un rôle nouveau pour moi. Je n’avais pas l’habitude. Il a fallu m’habituer.

En N1, vous vous frottez à des joueurs plus âgés. Vous sentez-vous déjà prêt à évoluer en Betclic Elite ?

La Betclic Elite, ou même la Pro B, ce n’est pas du tout le même niveau que la N1, que ce soit techniquement, tactiquement ou physiquement. L’objectif est de rentrer dans la rotation d’un groupe pro l’année prochaine, continuer à apprendre et m’y faire ma place, mais pas de jouer en Espoirs.

« Contre ma sœur, c’est moi qui gagne désormais ! »

Durant vos années au Pôle France, vous avez côtoyé des joueurs comme Dieng, Wembanyama, Kamagate, Batcho, Demahis-Ballou ou Traoré. Quel parcours vous inspire le plus ?

Il n’y a pas vraiment de modèle. Chacun a son propre chemin. Il n’y pas de route tracée. Ousmane est parti en Australie, Adama Bal en NCAA… Chacun fait ses choix. Moi ma priorité est de passer pro en France. 

Quels sont vos modèles ?

En NBA, mon joueur préféré est Demar DeRozan. Il y a aussi Brandon Ingram. J’essaie de m’inspirer de tous les meneurs, de leurs points forts.

La NBA est-ce un rêve ou un objectif ?

C’est un objectif à moyen terme. C’est l’objectif principal. Il est dans un coin de ma tête. Mais j’ai tellement d’objectifs à atteindre avant d’arriver à ce niveau que je n’y pense pas tout le temps. Je ne sais pas encore quand je me présenterai à la draft. Tout va dépendre de mon évolution. Quand je me présenterai, c’est que je me sentirai prêt à jouer en NBA.

Où en êtes-vous au niveau scolaire ?

Je passe un Bac général SES géopolitique. Après, je vais me consacrer à ma carrière professionnelle, tout en prenant des cours d’anglais personnalisés à côté. C’est très important.

Votre sœur Iliana évolue à Bourges et en équipe de France. Interviendra-t-elle dans votre choix ?

On est très proches avec ma sœur et ma mère. On est très fusionnels. Elles me conseillent, mais elles ne m’imposeront rien, ce sera mon choix. 

Avez-vous des souvenirs de joueur de votre papa qui est décédé alors que vous n’aviez que 9 ans ?

Souvent, à l’intérieur, il tirait à zéro degré sur corner. J’ai quelques souvenirs. Je me souviens quand j’allais avec lui aux entraînements, aux matches, dans les vestiaires…

Le plus dur, pour vous, est de vous faire un prénom.

Mon père ou ma sœur, chacun a sa carrière. Moi je veux faire la mienne sans être comparé à mon père. Ça n’en reste pas moins une fierté de représenter le nom Rupert encore dans le basket français. Je le porte fièrement et j’espère bien le représenter.

Au niveau du jeu, avez-vous pris des choses de votre père ?

Non car mon père, comme ma sœur, sont intérieurs alors que moi je suis arrière-meneur. Il n’y a donc aucun point commun.

Faites-vous parfois des un contre un avec votre sœur ?

On en a fait un l’été dernier et c’est moi qui ai gagné, bien sûr (sourire). Elle ne peut plus me tenir en défense.

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