Le troisième titre de champion consécutif n’a pas rassasié le président de l’ASVEL, Tony Parker. Il lorgne désormais sur l’Euroligue, en comptant notamment sur l’arrivée de Nando De Colo ». Entretien pour Le Quotidien Du Sport et France Basket.
Quel regard portez-vous sur la dernière saison avec le 21ème titre de champion de France décroché par l’ASVEL ?
Cela a été une saison incroyable, on a travaillé très dur pour décrocher ce titre. Cela s’est joué lors d’un match 5 au scénario incroyable contre Monaco (84-82). Sincèrement, en 20 ans de carrière, je n’avais jamais connu ça, un tel ascenseur émotionnel ! La communion avec le public a été impressionnante. Quatre titres en six ans, trois d’affilée, on poursuit notre ascension.
L’arrivée d’un nouveau partenaire doit-elle vous permettre de continuer à grandir ?
Exactement. J’ai toujours dit que l’union faisait la force. C’est une nouvelle étape. Jusqu’à présent, on voulait être prudent dans notre progression. Maintenant, on essaie de consolider ce qu’on a afin d’accélérer notre progression et nos ambitions. La nouvelle salle va bientôt arriver, en octobre 2023. On a l’ambition de grandir vite même si je suis aussi conscient qu’il faut laisser du temps au temps.
Avec la volonté de franchir un palier en Euroligue.
Bien sûr. Après trois titres nationaux, c’est logique de penser à l’Europe et de vouloir être plus compétitifs en Euroligue.
« Maintenant qu’on a signé Nando, j’ai l’impression que tout le monde veut venir chez nous ! »
Après l’officialisation de l’arrivée de Nando De Colo, vous avez été euphorique sur Twitter, clamant votre ambition de gagner l’Euroligue dès la saison prochaine !
(Sourire) Cela prendra un peu plus de temps… C’est clair qu’il faut de l’expérience et plusieurs joueurs pour gagner cette compétition. Mais c’est notre objectif et on travaille dans cette optique. Mais je sais très bien que cela va prendre du temps.
Que représente l’arrivée de Nando De Colo ?
Je suis très fier qu’il ait choisi notre projet et qu’il nous fasse confiance. C’est un choix fort de sa part car il n’est pas du tout fini. Quelque part, à sa façon, il a envie de redonner au basket français. J’espère qu’on pourra vivre de grandes choses ensemble. C’est un gagneur.
Tony Parker mise sur une équipe avec une identité française
Peut-on dire que c’est typiquement un joueur d’Euroligue ?
Oui, c’est peut-être même le meilleur joueur d’Euroligue sur les dix dernières années. Il l’a gagnée plusieurs fois (deux, Ndlr), il a été élu plusieurs fois meilleur joueur. Il a toute l’expérience nécessaire pour être un atout très fort de notre vestiaire et nous guider afin d’aller encore plus haut. Si on veut un jour gagner l’Euroligue, il faut recruter des joueurs comme ça.
Signer un tel joueur permet-t-il d’enclencher un cercle vertueux tant pour recruter d’autres joueurs que pour en garder certains ?
Le plus dur, c’est de signer le premier. Maintenant qu’on a signé Nando, j’ai l’impression que tout le monde veut venir chez nous !
Par contre, Victor Wembanyama a décidé de partir à Boulogne-Levallois…
Je lui souhaite bonne chance. De toute façon, c’est un bon gamin et il réussira.
Votre volonté est-elle toujours d’avoir une équipe à forte identité française ?
On a toujours revendiqué cette envie. Notre volonté est de signer les meilleurs joueurs français, mais la concurrence est rude. On compte aussi sur nos jeunes du centre de formation, qu’on espère amener au plus haut niveau possible.