vendredi 26 avril 2024

À l’OL, l’objectif numéro un est la Ligue des Champions

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Après un exercice 2020/2021 globalement décevant, l’Olympique Lyonnais attaque la nouvelle saison gonflé à bloc. L’objectif prioritaire, retrouver la ligue des champions après deux saisons d’absence.

Quelle sera l’ambition en L1 ?

Juninho l’a déjà matérialisée clairement : une qualification pour la prochaine Ligue des Champions. Comme toutes les saisons, l’OL vise donc le podium. Le directeur sportif a envoyé au passage une petite pique à Rudi Garcia, dont l’équipe a terminé 4ème : « Ce sera plus facile pour le nouvel entraîneur d’arriver après une 4ème place, car c’est plus facile de faire mieux. » Quoi qu’il en soit, le championnat est clairement prioritaire : « La Ligue 1 nous donne à manger, il faut jouer chaque journée à fond à chaque fois », résume Juninho. Le Brésilien n’ambitionne pas clairement le titre, mais il en rêve : « La dernière fois, c’était en 2008, les supporteurs rêvent de ça. »

2) Qui seront les concurrents ?

Deux jours après son titre, Lille avait déjà perdu son entraîneur Christophe Galtier et son meilleur joueur, le gardien Mike Maignan. D’autres allaient suivre. Autant dire que le LOSC aura du mal à rééditer son exploit.

S’il restera néanmoins probablement un candidat au podium, il sera sur la ligne de départ nettement moins armé que le PSG, bien décidé à reconquérir son bien. Dans la lignée de sa magnifique deuxième partie de championnat, Monaco fera partie des favoris. Du côté des outsiders, Nice, pour la deuxième saison d’Ineos, entendra évidemment cette fois jouer les trouble-fêtes. Comme l’OM de Jorge Sampaoli même si celui-ci paraît sur le papier moins armé que le trio Paris-LyonMonaco.

3) Quels seront les objectifs en Ligue Europa ?

« On doit cibler les demi-finales », ambitionne Juninho. Avant même la 4ème place finale, Jean-Michel Aulas avait furtivement ouvert le parapluie : « La Ligue Europa pourrait être une ambition car aucun club français ne l’a gagnée ».

Au moment de l’intronisation de Peter Bosz, le patron de l’OL avait aussi salué la victoire finale en C3 de Villarreal, « pourtant pas un monstre européen » selon lui. L’OL a raison de voir le verre à moitié plein : quitter à jouer la Ligue europa plutôt que la Ligue des Champions, autant la disputer à fond et avec la volonté affirmée d’aller au bout, ce qui est tout même quasi-inimaginable en Ligue des Champions.

4) Quelle sera la tactique ?

Depuis le milieu des années 2000, l’OL a une tactique historique en 4-3-3. C’est aussi le schéma préférentiel du directeur sportif Juninho et, cela tombe bien, du nouvel entraîneur Peter Bosz. Mais le Néerlandais peut aussi utiliser d’autres systèmes, du 4-2-3-1 au 3-4-3 en passant par le 4-1-4-1 et le 3-52. Tout dépendra de la composition exacte de son effectif. L’OL aura probablement encore une fois beaucoup d’attaquants axiaux dans son groupe et tous ne sont pas capables d’évoluer avec brio dans les couloirs.

5) Qui sera le capitaine ?

Le départ de Memphis Depay libère le brassard. Vice-capitaine, Marcelo apparaît à première vue comme son successeur naturel, d’autant que le Brésilien est désormais à la fois l’un des plus âgés et l’un des plus anciens au club. Mais sera-t-il titulaire indiscutable avec le nouveau coach ? La question se pose. Dans le cas contraire, Léo Dubois, également l’un des vice-capitaines de Rudi Garcia, et Jason Denayer, éphémère porteur du

brassard avec Sylvinho, pourraient se poser en candidat. L’hypothèse de responsabiliser Houssem Aouar, s’il reste, aurait du sens afin de permettre au numéro 8 de passer un cap et d’entraîner l’équipe dans son sillage. A moins que l’option de confier le brassard à Lucas Paqueta, leader technique et d’effort, ne s’impose aux yeux du nouvel entraîneur.

6) Qui va frapper les penaltys ?

Ici aussi la fin de l’aventure lyonnaise de Memphis Depay libère un rôle. Auteur d’un six sur six la saison passée, le Néerlandais avait tout de même été suppléé à trois reprises par Houssem Aouar, également auteur d’un sans-faute. Le milieu de terrain paraît donc le mieux placé pour reprendre ce rôle, même si les attaquants auront aussi leur mot à dire.

7) Quels jeunes peuvent exploser ?

La saison passée a été la première dans le groupe professionnel de Rayan Cherki. Alors qu’il fêtera ses 18 ans cet été, le milieu offensif espère sans doute prendre son envol pour de bon en 2021/2022. Comme titulaire ? Peut-être pas dès les premières semaines de compétition, mais il a le talent pour s’imposer au fil des mois et au moins doubler son total de l’exercice précédent (8 titularisations sur 42 matches). Melvin Bard pourrait également profiter du changement d’entraîneur pour gagner en temps de jeu. Tonique, solide, le latéral gauche aura une vraie carte à jouer, d’autant que la concurrence ne devrait pas être très vive à ce poste. Au milieu, Florent Da Silva devrait entrer dans la rotation, en dépit d’une concurrence très riche dans ce secteur. Le jeune malien Habib Keita pourrait aussi avoir sa chance.

8) L’OL s’évitera-t-il une crise ?

Depuis les années Puel (2008-2011), Lyon n’échappe plus aux tempêtes : Hubert Fournier licencié juste avant Noël 2015, Bruno Genesio et Rudi Garcia constamment au cœur des critiques, Sylvinho remercié après une défaite dans un derby en 2019, les entraîneurs ont rarement eu la partie facile. en optant pour Peter Bosz, le club prend un risque avec un technicien qui reste sur deux échecs et qui connaît assez peu le championnat de France. Mais l’unité affichée entre Juninho et le nouveau coach devrait ramener de la sérénité au sein du club.

9) Jean-Michel Aulas va-t-il raccrocher ?

A 72 ans, le président de l’OL n’est pas pressé de profiter de sa retraite. S’il a pris un peu de recul en nommant Vincent Ponsot et Juninho à des postes à forte responsabilité et en s’affichant moins souvent qu’à l’accoutumée sur la scène médiatique, il reste omniprésent en interne. JMA nourrit toujours le rêve de quitter l’OL par le haut, avec un nouveau titre de champion de France ou, mieux encore, un sacre européen.

10) Et les féminines ?

Déchue de son titre, l’équipe de Sonia Bompastor débute une nouvelle ère. De nombreuses cadres sont parties, d’autres joueuses sont arrivées. L’OL ne repart toutefois pas de zéro. Comme tous les ans, la double confrontation face au PSG sera cruciale en championnat. en Ligue des Champions, les Fenottes ne sont pas larguées, mais la concurrence s’est sérieusement intensifiée.

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