samedi 27 avril 2024

Nice : les coulisses d’un licenciement programmé

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Retour sur les coulisses de la mise à l’écart de Patrick Vieira orchestrée par Jean-Pierre Rivère en coulisses.

Vendredi matin, au lendemain de la défaite (la 5ème de suite toutes compétitions confondues) contre le Bayer Leverkusen, le board de l’OGC Nice a décidé de se séparer de Patrick Vieira, remplacé sur le banc par son adjoint, Adrian Ursea. Un choix compréhensible si on se réfère au niveau de jeu pratiqué et aux derniers résultats, mais nettement moins respectable si on va un peu plus loin dans la réflexion. 

Tout ressemble à une véritable manipulation de la part du président Jean-Pierre Rivère et de Julien Fournier (directeur). 

En août 2019, Rivère fait revenir Ursea du Servette…

L’histoire commence le 29 août 2019 avec le retour du duo Rivère-Fournier à la tête du club. Un an plus tôt, Jean-Pierre Rivère était allé chercher Patrick Vieira aux Etats-Unis (il entraînait l’équipe de New York City) et l’avait convaincu de venir à Nice alors qu’il avait des propositions ailleurs (notamment en Premier League). 

Mais quelques mois plus tard, le président et son directeur général claquent la porte. Une décision qui va impacter leurs relations fortes avec le champion du monde. Les hommes se quittent fâchés.

Six mois plus tard, celui qui avait présidé l’OGC Nice pendant un peu plus de 7 ans, revient dans les bagages des frères Ratcliffe qui rachètent le club. 

Rien n’allait plus entre Rivère et Vieira

Mais les nouveaux hommes forts du club, qui s’interrogent forcément sur l’évolution de leurs relations avec Patric Vieira, prennent soin de faire revenir avec eux l’ancien adjoint de Lucien Favre (prédécesseur de Vieira parti à Dortmund), un certain Adrian Ursea. 

Le technicien à la double nationalité Roumaine et Suisse avait quitté le club en même temps que Favre pour rejoindre le Servette (où il s’occupe des U21) mais avait laissé une excellente impression à Nice. 

Pendant ce temps là, les relations entre Patrick Vieira et Jean-Pierre Rivère sont loin de s’arranger. Et depuis plusieurs semaines elles sont même réduites à leur plus simple expression. 

En début de saison, les débuts timides des Aiglons (7 points pris lors des 5 premières journées) ravivent les tensions. Mais Rivère affiche une totale confiance en son entraîneur. Comme il n’a d’ailleurs jamais cessé de le faire depuis son retour.

Le 11 novembre dernier, le président niçois soutient son entraîneur face à la fronde des supporters. « On entend la fronde des supporters, même s’ils ne sont pas au stade », expliquait Rivère, « mais on est dans une barque, au milieu de l’eau, on travaille tous ensemble dans le même sens pour trouver des solutions ».

Vieira fragilisé par le jeu de son équipe

Fragilisé par la pauvreté du jeu fourni, l’entraîneur Niçois est plus que jamais sur la sellette, mais ne sent pas venir la menace. « J’ai le soutien de ma direction » explique-t-il avant la réception des Allemands en Ligue Europa. A ce moment là pourtant, son sort est déjà scellé. 

« On menait une réflexion depuis de longs mois, sur la façon de faire progresser cette équipe avec Patrick (Vieira) », explique aujourd’hui Jean-Pierre Rivère dans des propos relayés par l’Equipe. « Certaines choses ne nous convenaient pas dans la gestion de l’équipe. C’est une réflexion longue qui doit mûrir, ce n’est pas un coup de tête ».

Ça tombe bien, le board niçois a pris soin de ramener à sa disposition un « élève » de Lucien Favre. Adrian Ursea est le successeur tout désigné (programmé ?). Il connaît bien le club, le groupe et est un apôtre du beau jeu (comme le coach de Dortmund). 

Deux questions majeurs demeurent toutefois aujourd’hui : Le projet Ineos avait-il besoin de s’appuyer sur un nom pour se lancer, d’où le soutien de façade apporté à Patrick Vieira ? Et surtout : le champion du monde pouvait-il faire mieux avec cet effectif ? 

Pour la deuxième, la réponse attendra quelques semaines avec un premier test dès demain à Reims.

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